Comment le sport a changé ma vie

J’ai été un enfant très actif pendant longtemps. Étant plus jeune, j’ai pu essayer plusieurs sports différents comme la natation, le judo ou le tennis. Je me souviens avoir pratiqué la natation pendant quatre ans à l’initiative de ma mère qui voulait absolument que j’apprenne à nager toutes les nages (crawl, dos, brasse et papillon), me disant que cela me serait utile par la suite.

Je détestais ça mais force est de constater qu’elle avait raison ! Grâce à ça j’ai pu sans problèmes m’adonner à plusieurs activités aquatiques lors de vacances ou voyages et ne pas craindre l’eau est tout de même une sacrée bonne chose !

J’ai aussi fais du judo pour marcher sur les traces de mon père, ceinture noire, puis du tennis mais c’est deux sports ne m’ont aussi intéressé que brièvement (environ deux ans chacun). Déjà à l’époque j’avais tendance à m’intéresser rapidement à de nouvelles choses et de m’en désintéresser tout aussi rapidement.

Après avoir arrêté tous ces sports, j’ai traversé une période d’inactivité de plusieurs années, presque tout le temps que j’ai passé au collège en fait. Durant cette période, j’ai commencé à prendre du poids jusqu’à m’approcher dangereusement du surpoids.

Bien sûr, j’étais encore sous la responsabilité de mes parents à l’époque et ils veillaient à m’en éloigner autant que possible, notamment en me forçant à être plus actif que je ne l’aurais voulu en m’emmenant faire du vélo les fin de semaines. Mais à l’instar de la natation, je détestais, non, je HAÏSSAIS ça et je ne manquais pas une occasion de leur faire savoir. Il faut dire aussi que je traversais à cette période dans la vide d’un adolescent si bien nommée « âge bête »…

L’escalade

Ma redécouverte du sport et la naissance de mon amour pour l’activité physique et sa difficulté n’est pas venu de là cependant. J’étais de toute manière bien trop réticent pour que quoi que ce soit de positif ne résulte de ces balades à vélo.

Mais voilà qu’un jour, je découvre que l’union sportive de mon lycée propose des séances d’escalade. Tout de suite, cela m’intéresse un peu plus. C’est un sport assez peu commun, qui semble pouvoir me fournir une bonne dose de sensation forte.

C’est donc décidé, je m’inscris et commence à me rendre assidûment à chaque séance. Et j’accroche instantanément à ce sport. Je l’ignorais à l’époque, mais je pense que la raison principale est qu’il consiste en un parfait cycle de récompense, et ce à plusieurs niveaux.

Tout d’abord, chaque voie (c’est ainsi que l’on nomme un « chemin » menant au sommet en escalade) a un objectif clair et évident : le sommet, et chaque prise que l’on prend nous en approche un peu plus.

De plus, les voies sont toutes notées en fonction de leur difficulté. Les plus facile consiste en beaucoup de grosses prises très rapprochées et facile à attraper et les plus avancées ont une densité de prise bien inférieures et celles-ci sont généralement plus petites et difficiles à agripper.

Ainsi, chaque pratiquant à un chemin de progression clair et visible et chaque nouveau niveau atteint amène sa décharge de dopamine.

J’ai pratiqué ce sport régulièrement pendant cinq ans et encore occasionnellement aujourd’hui. Cela m’a appris à aimer la difficulté mais aussi la douleur musculaire et le dépassement de soi. En bref, j’aimais de nouveau le sport !

La musculation

Cependant je n’en étais pas encore là où j’en suis aujourd’hui, à un niveau ou le sport est une partie intégrante de ma vie, mais les bases étaient là.

C’est en changeant de ville pour mes études que j’ai été mis par hasard en contact avec la musculation en salle de sport. Ce qui pour moi, étais plutôt improbable. En effet, de par mon éducation, je considérais que la musculation était un sport de « beauf » ou de « m’as-tu-vu » et je croyait joyeusement en tous les clichés associés à ce sport comme « ce ne sont pas des vrais muscles », « c’est mauvais pour les articulations » etc.

C’est donc avec toutes ces certitudes bien ancrées dans mon esprit que je mis pour la première fois les pieds dans une salle de musculation. C’était la salle de mon université qui était donc à tarif réduit pour les étudiants. Je n’avais plus accès à une salle d’escalade mais je voulais maintenir le peu de bonnes habitudes que j’avais acquises grâce à ce sport et rester actif.

Pendant plusieurs jours voire semaines, je n’ai fait que du rameur. Je me rendais à la salle chaque jour de la semaine et restait peut-être une demi heure à chaque fois sur cette machine. Ignorant que j’étais, j’espérait ainsi développer une certaine musculature.

Car oui, bien que j’étais remplis de préjugés sur la musculation, j’avais tout de même au fond de moi l’envie d’être musclé. Pourquoi ? Peut-être à cause d’insécurités que j’avais toujours en fin d’adolescence ? Quoiqu’il en soit, je faisait déjà des pompes, des abdos et des squats dans ma chambre mais je ne considérais pas une seule seconde me rendre à la salle de sport pour cela.

Je ne sais plus quand mon état d’esprit à commencer à changer. Cela c’est fait progressivement bien sûr, mais je ne me souviens plus de ce que j’avais en tête quand je suis passé pour la première fois de la partie cardio à la partie musculation de ma salle.

Je sais cependant que j’ai commencé par les machines. Maladroitement d’abord puis en comprenant finalement de mieux en mieux la fonction de chacune.

C’était en 2014-2015, le contenu sur la musculation commençait tout juste à se développer sur les médias sociaux en France, notamment avec Tibo In shape qui commençait alors son ascension. En suivant ces vidéos j’ai commencé à comprendre de plus en plus comment travailler, programmer et progresser.

J’ai également fait beaucoup d’erreurs mais cela fait bien sûr partie du chemin.

Mais le plus important, je ne l’ai pas appris de vidéos YouTube mais d’expérience. Par la musculation, j’ai appris la discipline. La discipline d’aller à la salle tous les jours, celle de suivre une diète propre (ce qui est particulièrement difficile en tant qu’étudiant car je gérais pour la première fois mon propre argent et pouvait donc me nourrir de se que je voulais).

Mais cette discipline était bien sûr récompensée ! Car à l’instar de l’escalade, la musculation peut devenir très rapidement addictive ! Chaque semaine voire chaque jour, l’on fait des progrès, on constate une progression au niveau du physique, de la force ou même simplement de l’exécution d’un mouvement.

Le sport est depuis passé d’un passe temps à une étape obligatoire de ma journée, l’idée de manquer une séance ne me traverse même plus l’esprit. S’entraîner est devenu presque aussi naturel pour moi que de manger ou dormir.

Cette habitude, cette discipline m’a sortie de la passivité dans laquelle j’aurais pu sombrer à cette époque. Elle a sans doute aussi contribué à ma réussite scolaire en améliorant ma concentration ainsi que ma santé mentale et bien entendu, physique.

Conclusion

Je recommanderai à tout le monde de se dédier plusieurs fois par semaine à une activité physique. Si la salle de musculation ne vous plaît pas plus que ça, trouver un autre sport qui vous plaît et que vous pouvez pratiquer régulièrement. Vous n’en tirerez que du positif.

Cet article était très personnel et consiste plus en retour d’expérience, mais je compte bien en écrire un autre plus objectif et sourcé sur le sport et ses bienfaits.

Merci de m’avoir lu.

Image par Vecteezy.com

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